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Photo du rédacteurAmy Roads

(S)aint

Dernière mise à jour : 2 mars 2021



Acte I


Scène 1 :


Ext, jour, dans un marché aux puces de la ville


Un père et sa fille marchent main dans la main dans un vieux marché aux puces. Leur démarche est lente. Ils sont tous les deux silencieux et observent. Le père observe ce que le marché a à lui offrir, la jeune fille observe les passants. Ils parcourent les différentes allées du marché, n’en ratant aucune. Le père s’arrête devant un stand qui vend des vielles poupées en porcelaine. La vendeuse est une vielle dame de style bohémienne. Le père observe les poupées, la jeune fille observe la vielle dame, en silence. Le père se saisit d’une poupée.


- Le père (s’adressant à sa fille) : regarde comme elles sont jolies, elles me font penser à toi.


La jeune fille reste silencieuse et garde le regard fixé sur la vielle dame.


- Le père (contemplant intensément sa fille) : j’ai toujours dit que tu ressemblais à une poupée en porcelaine, avec ta peau douce et pale, tes grands yeux bleus et tes beaux cheveux roux blonds (Reposant le regard sur la poupée). Mais bon, je m’emporte, tu as passé l’âge de jouer aux poupées.


La jeune fille garde le silence.


Le père repose la poupée, salue poliment la vieille bohémienne, reprend la main de sa fille. La jeune fille détourne le regard de la vielle dame en gardant le silence et regarde devant elle. Ils se remettent à parcourir l’allée dans laquelle ils se trouvent.


Scène 2 :


Le père et sa fille parcoure toujours les différentes allées du marché aux puces en silence. Le père toujours attentif à la marchandise, la jeune fille regarde devant elle. Le père s’arrête brusquement, secouant sa fille dont il tenait toujours la main. Ils se trouvaient devant un homme, grand, fin, sombrement vêtu.


- Père : Andy Winogradoff ? Est-ce bien toi ?


- Inconnu (d’une voix grave et malicieuse) : Jack Chaikovski, mon vieil ami


- Jack Chaikovski : Cela fait une éternité que nous ne nous sommes pas vus


- Andy Winogradoff : Tout à fait, que deviens-tu mon vieil ami ?


- Jack Chaikovski : Eh bien, je suis marié depuis maintenant 13 ans et je suis l’heureux parent de la très charmante jeune fille qui se trouve à mes côtés, Alice


- Andy Winogradoff (regard intense vers Alice) : Charmante, effectivement


- Jack Chaikovski : ma poupée, je te présente mon vieil ami Andy Winogradoff, nous étions à l’université ensemble


Alice regarde Andy, toujours en silence


- Jack : Nous sommes ici pour trouver un chevalet pour Alice, c’est une jeune peintre très talentueuse, tu sais. C’est assez drôle en y repensant, je n’ai jamais eu la fibre artistique, alors que toi, tu étais un artiste né, bougrement talentueux. Vous vous ressemblez sur beaucoup de point maintenant que je vous observe tous les deux, c’est assez drôle.


- Andy : Intéressant


- Jack : Mais dis-moi. Peins-tu toujours autant ?


- Andy : Naturellement


- Jack : Fantastique, tu devrais me montrer tout cela un jour alors !


- Andy : Depuis combien de temps peint-elle ?


- Jack : Depuis qu’elle est toute petite, elle a presque tout appris toute seule


- Andy : N’a-t-elle dont jamais pris de cours ?


- Jack : Si mais cela n’a jamais duré


- Andy : Et pourquoi cela ne durerait-il pas ?


- Jack : Disons qu’elle s’y ennuyait beaucoup et elle ne s’entendait généralement pas avec son professeur. Ils n’étaient, disons, pas compatible


- Andy : Fascinante jeune fille que tu as là, Jack


- Jack : Tu as entendu ça, ma poupée, remercie donc Andy pour ce compliment


Alice fixe son père du coin de l’œil, redirige son regard vers Andy et hoche légèrement la tête en signe de gratitude


- Jack : Oh maintenant que j’y pense, peut-être pourrais-tu donner toi des cours à ma très chère Alice. (Il s’arrête un instant l’air embrassé et reprend) Non, c’est absurde de ma part de te demander pareille chose, tu as probablement autre chose à faire, un aussi grand artiste que toi.


- Andy : Je serais honoré de pouvoir partager tous mes secrets avec ta (marque une pause) charmante (se lèche la lèvre) jeune fille.


- Jack : Mais c’est fantastique ! Tu as entendu cela ma poupée


Alice pose ses deux mains au niveau de ses parties intimes et serre sa robe de ses deux mains, se mordillant la lèvre discrètement


- Jack : Tu vas pouvoir en apprendre des choses avec un tel artiste. Quand est-ce que nous organiserons cela ?


- Andy : Le mardi (marque une pause) en soirée, ma créativité a toujours été à son apogée le soir


- Jack : Fantastique ! Je te l’amènerai chez toi pour que tu n’aies pas à te déplacer


- Andy : Parfait


Fin Acte I


Acte II


Scène 1 :


Int/ext – nuit – vision sur la porte d’entrée de la maison d’Andy. Vue d’Andy de dos, vue de face d’Alice et Jack.


- Andy : (ton enjoué qui sonne faux) Jack mon ami quel plaisir de te revoir


- Jack : Je suis venu comme convenu t’amener ma fille pour ses cours de dessin


- Andy (regard intense vers Alice) Naturellement, naturellement. Entre donc ma jolie


Andy s’écarta légèrement de la porte pour laisser entrer Alice. Mais il resta suffisamment placé devant cette dernière pour ne pas laisser passer Jack. Alice pénétra à l’intérieur de la demeure d’Andy. Jack regardait à l’intérieur l’air perdu, puis reposa son regard vers Andy.


- Andy : Nous n’allons pas te retenir plus longtemps, mon très cher ami et nous allons aller créer de belles choses avec ta belle Alice


Il ne laissa pas le temps à Jack de répondre et referma immédiatement la porte après ces dernières paroles.


Scène 2 :


Int, dans une pièce sombre, nuit


Alice et Andy étaient maintenant allongés dans une pièce sombre avec pour seul éclairage une petite ampoule. Alice était allongée sur le ventre, les coudes au sol, les mains refermées en points sous son montons, les pieds croisés en l’air. Andy était allongé sur le côté, le coude à terre, le poing sous sa joue. Il l’observait, elle peignait avec de la peinture à l’eau. Tout est silencieux.


S’en suis un long moment de silence. Alice lève ensuite les yeux vers Andy qui la fixait toujours, le regard intense. Elle le regarde, il la regarde. On peut apercevoir le temps passer rapidement sur l’horloge qui se trouve derrière eux. L’horloge atteint minuit, elle sonne.


Scène 3 :


Int - chambre d’Andy


Alice et Andy sont dans le grand lit royal de ce dernier. Elle est en sous-vêtements, il est encore habillé. Elle est à genoux, les mains pendant des deux côtés de sa taille, elle le fixe, il est allongé, il la regarde.

Alice est maintenant allongée sur le dos, ses coudes la soutenant. Andy se trouve au-dessus d’elle, les mains de part et d’autre de son corps. Ils se regardent toujours. Andy est torse-nu.

Ils sont maintenant tous les deux sur leurs genoux, corps contre corps, leurs lèvres collées, échangeant un baisé passionnel. Andy est en slip, Alice toujours en sous-vêtements. Leurs bras sont enlacés. Ceux d'Andy sur les fesses d’Alice. Ceux d’Alice derrière la nuque d’Andy, les doigts entrelacés dans ses cheveux. Alice gémit légèrement.

Alice est allongée sur le dos, les seins nus. Andy est à califourchon sur elle. Ils s’embrassent passionnément. Alice gémit plus intensément. Les mains d’Alice sont derrière sa nuque, celles d’Andy de part et d’autre du corps d’Alice. Les jambes d’Alice sont entrelacées autour du corps d’Andy.

Ils sont tous les deux nus, le corps entremêlé. Ils font l’amour passionnément, Alice est toujours allongée sur le lit, Andy est toujours au-dessus d’elle. Les jambes d’Alice sont enlacées autour de la taille d’Andy, ses mains agrippant le tissu de la couverture du lit. Les mains d’Andy sont posées dans le dos d’Alice. Ils gémissent tous les deux, halètent.

S’enchainent plusieurs scènes coupées où on les voit faire l’amour passionnément. Chaque fois dans une position différente. Enchainées rapidement en fondu au noir.


Fin Acte II


Acte III


Scène 1 :


Ext – nuit – dans une voiture vintage rouge à toit ouvert – dans le désert


Ils sont tous les deux dans la voiture d’Andy, il conduit. Elle rigole hystériquement, il rit d’un rire étrange presque malsain. Il roule à une vitesse élevé dans le désert. Elle l’embrasse sauvagement, touche la cuisse d’Andy de sa main. Elle sort une cigarette en tire un coup, fait tirer Andy, puis la balance par la fenêtre. Andy la regarde intensément un instant, puis se re-concentre sur la route avec ce même sourire malsain. Elle le regarde aussi, puis tourne le regard rêveur par la fenêtre, se mord les lèvres, met sa main droite dernière sa nuque et l’autre sur la partie de sa robe couvrant son intimité, elle sert cette partie très fort et se cramponne à son siège.


Scène 2 :


Ext – nuit – à l’extérieur de la voiture, à côté de celle-ci – dans le désert


Ils sont sortis de la voiture. Andy est appuyé dos à la portière de la voiture rouge, côté passager. Alice est en face de lui, les mains posées sur son torse. Ils se regardent.


Andy se déplace pour aller chercher un guidon d’essence dans le coffre de sa voiture. Alice s’éloigne de la voiture et l’observe faire. Il ouvre le guidon d’essence et en balance le contenu sur la voiture. Quand il a terminé, il part rejoindre Alice qui se trouve un peu plus loin de la voiture, avec le guidon d’essence presque vide, il trace comme une ligne tout le long du chemin qui le sépare d’Alice. Quand le guidon est vite, il le balance au loin. Il regarde en arrière, regarde Alice, qui le regardait déjà depuis le début. Ils se prennent la main et se mettent à marcher dans la direction opposée de la voiture. Andy sort un briquet de sa poche, il l’allume et le balance en arrière. La ligne d’essence prend feu jusqu’à rejoindre la voiture et s’enflamme également. Les deux amants avancent, main dans la main, regardant devant eux. On peut apercevoir la voiture en feu derrière eux, elle finit par exploser alors qu’ils continuent à s’éloigner.


Scène 3 :


Int – chambre d’Andy – matin


Alice est assise sur un fauteuil de style ancien en velours noir, près de la fenêtre. Les rideaux sont fermés. La pièce est à mal éclairé. Elle fixe quelque chose.


Andy est allongé inanimé sur le lit. Les bras écartés, la jambe gauche tendue, l’autre légèrement pliée. Du rouge tâche les draps blancs de soie. Il a la bouche ouverte, le regard fixe et vide.


C’est lui qu’Alice fixe, en silence, une expression neutre sur le visage, presque intéressée. Elle joue avec ses cheveux. Le seul bruit que l’on peut entendre, c’est le bruit du ventilateur qui tourne au plafond, au-dessus du lit d’Andy. La scène se terminer d’un travelling d’Alice à Andy au ventilateur.


FIN

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